Ligne de partage des eaux : frontière, lieu de rencontre, de divergence.
Là où les eaux se séparent : le premier sens donné au mot algonquin Abitibi lorsque je suis arrivée à Rouyn-Noranda. Celui qui s’est imprimé en moi, malgré les autres hypothèses étymologiques entendues depuis.
Lignes de partage : un titre pour ce blogue que je vois comme une rêverie géographique et poétique inspirée par ce territoire que je parcours depuis maintenant dix ans.
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Voici le journal de bord d’un « voyage stationnaire » que j’entreprends sur ma terre d’adoption. Je repasserai par des lieux connus en tentant de retrouver le regard de la voyageuse. Je vagabonderai sur ce territoire en me nourrissant de ma conscience de l’habiter.
Comme immigrante, j’ai appris à déchiffrer ma nouvelle réalité pour m’y adapter. D’essais en errances, j’ai éprouvé mes propres frontières en découvrant une nouvelle géographie, à la fois physique et imaginaire.
Comme auteure, je puise à un réservoir de mythes et de symboles collectifs.
Je me mets aujourd’hui au défi de réunir ici les images qui m’inspirent et nourrissent mon processus de création. Je me propose ainsi de partager une expérience subjective, et, peut-être, de contribuer à cartographier les fragments d’un imaginaire partagé.
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Lignes comme lignes de force.
Partage comme mise en commun. Comme division peut-être aussi.
Ce blogue est un espace de rencontre, une invitation à l’échange d’idées.
Au plaisir de vous lire.